Le rein est un organe complexe qui possède de nombreuses fonctions. Ce fichier vous explique ces différentes fonctions et leur défaillance en cas de Maladie Rénale Chronique
La Néphrologie est la branche de la Médecine Interne qui s'occupe des reins et des Maladies Rénales. Un panorama complet de la Néphrologie vous est dressé dans ce fichier
Après les maladies vasculaires , le diabète (pricipalement le diabète de type II) est la deuxième cause d'Insuffisance Rénale Chronique Terminale nécessitant un traitement de suppléance de la fonction rénale.
Comment le diabète s'attaque aux reins
Les risques d'avoir une maladie rénale
Jusqu'à 50 % des personnes atteintes de diabète et même plus peuvent présenter des signes précoces de problèmes rénaux. En l'absence de traitement, des dommages aux reins plus graves peuvent apparaître, dont l'insuffisance rénale.
Vos reins peuvent être sérieusement endommagés sans que vous ne le sachiez. Il n'existe généralement pas de symptômes précis d'une maladie rénale avant l'apparition de lésions graves. Toutefois, si vous êtes atteint de diabète, vous devrez subir un test une fois par année afin de voir si votre diabète a affecté vos reins. Votre médecin vous fera subir une analyse d'urine pour vérifier la concentration en protéines (ratio albumine/créatinine) et une analyse sanguine afin de déterminer si vos reins fonctionnent normalement (« créatinine sérique »).
Et si les reins cessent de fonctionner
Lorsque vos reins sont sur le point de cesser de fonctionner, vous risquez d'éprouver de la fatigue et d'avoir des nausées et des vomissements. Vous pourriez aussi être aux prises avec un problème de rétention de sel et d'eau et, par conséquent, constater que vos pieds et vos mains enflent et que vous êtes essoufflé. Il se pourrait également que vos besoins en insuline diminuent.
Quand les reins ne fonctionnent plus, les déchets et les liquides s'accumulent dans l'organisme ; vous aurez donc besoin de traitements de dialyse ou d'une transplantation rénale. Il se peut que votre médecin vous envoie consulter un néphrologue (spécialiste des reins) s'il juge que vos reins sont gravement endommagés.
Peut-on prévenir la maladie rénale?
Il existe des traitements particuliers (choix d'aliments appropriés et médicaments compris) qui peuvent aider à retarder l'apparition de l'insuffisance rénale. Il est essentiel de commencer ces traitements dès que votre médecin décèle la présence de signes précoces or de facteurs de risque. Aussi est-il important de rester en rapport étroit avec votre médecin.
Il y a plusieurs choses que vous pouvez faire pour aider à prévenir les lésions rénales :
La dialyse péritonéale est une technique de dialyse rénale qui utilise le péritoine (membrane qui recouvre les organes de l'abdomen) pour effectuer l'épuration du sang. Ce fichier vous explique les modalités de cette technique.
Exposé grand public présenté à l'occasion de la journée mondiale du rein le 12 mars 2009
" Sensibiliser au dépistage précoce pour prévenir les maladies rénales chroniques et réduire la mortalité cardiovasculaire. "
Inaugurée en 2006 sous l'impulsion de la Société Internationale de Néphrologie (ISN), la journée mondiale du rein, qui a lieu annuellement le deuxième jeudi du mois de mars, rencontre aujourd'hui un succès grandissant. En 2008, pas moins de 40 pays ont acceptés de participer à cette campagne d'information.
Le but est d'attirer l'attention du public, des professionnels de la santé et des décideurs politiques sur la problématique des maladies rénales en mettant particulièrement l'accent sur l'intérêt du dépistage précoce qui est souvent sous estimé.
Dans le monde, plus de 500 millions de personnes (soit près d'un adulte sur 10) souffrent d'une affection rénale. Parmi ceux-ci plusieurs millions meurent chaque année de complications cardio-vasculaires liées à l'insuffisance rénale chronique.
Malgré des progrès constants réalisés en Néphrologie et dans la prise en charge des maladies rénales, la dialyse reste trop souvent une finalité qui pourrait parfois être évitée ou retardée par une bonne information et un dépistage précoce des facteurs de risques et des signes évocateurs d'une maladie rénale. Si dans nos pays industrialisés l'accès à ces soins lourds est accessible à tout le monde, ils représentent toutefois une lourde charge financière. Dans beaucoup d'autres pays, l'idée même de ce type de traitement reste dans le domaine du rêve inaccessible.
L'objectif de cette campagne annuelle est donc de réduire l'incidence et l'impact de l'insuffisance rénale chronique en favorisant l'information, la sensibilisation et la prévention.
Le Service de Néphrologie - Dialyse du CHR de la Citadelle s'associe chaque année à cet événement. Afin de respecter la philosophie générale de l' organisation, et fort de nos expériences passées, nous consacrons cette journée à distribuer de l'information générale sur les maladies rénales, leur prévention et leurs traitements. Dès 9 heures, des stands informatifs et éducatifs, des films, des posters,... seront installés. Une équipe d'infirmiers et de médecins répondent aux questions des visiteurs. De la documentation est distribuée. Un dépistage des facteurs de risque de la maladie rénale est proposé gratuitement aux personnes qui le souhaitent : hypertension artérielle, diabète, cholestérol, et éventuellement une prise de sang et une analyse d'urine sont proposés en cas de découverte d'un risque accru.
En 2007, notre première expérience fut un réel succès. Sans pouvoir déterminer le nombre exact de visiteurs qui ont fréquentés les différents stands, nous avons pu chiffrer à plus de 350 le nombre de personnes qui ont bénéficiés du dépistage. Environs 35 % de ces patients présentaient au moins un facteur de risque de maladie rénale, et ces derniers ont bénéficiés d'un dépistage approfondi : prise de sang et recherche de protéines dans les urines. Les Médecins traitants de ces patients à risque ont été informés des anomalies détectés afin de pouvoir offrir à ces patients le suivi le plus adaptés.
Pour clôturer cette journée, une réunion scientifique sur le thème de l'insuffisance rénale chronique destinée aux Médecins Généralistes de la région est habituellement organisée par les Néphrologues du CHR éventuellement en collaboration avec les autres centres néphrologiques liègeois.
Cette journée mondiale du rein est pour nous, Néphrologues, l'occasion de faire connaître à grande échelle ce mal terrible, très ravageur qui reste pourtant si mal connu. La découverte souvent très tardive du dysfonctionnement rénal est principalement lié à la période régulièrement très longue et silencieuse qui précède la survenue des premiers symptômes. Malheureusement, à ce stade, la situation est généralement irréversible, et les complications altèrent fortement la qualité de vie de ces patients.
Exposé présenté par le Dr. Xavier Warling à l'occasion de la conférence grand public de la journée mondiale du rein le 12 mars 2009.
La greffe de rein est le seul moyen qu'un patient insuffisant rénal dialysé a pour un jour être débarassé de la contrainte de la dialyse et retrouver une vie pratiquement normale.
Grâce à la loi belge qui autorise le prélèvement d'organe sur des personnes décédées, en l'absence de refus écrit signifié préalablement par le défunt, le temps d'attente moyen pour un "rein" est de 3 ans en Belgique, contre 5 ans dans les autres pays européens. Néanmoins, il reste de bon ton de prélever un organe uniquement après accord des proches, à un moment de grand deuil, ce qui ne va pas sans poser de sérieux problèmes si cette éventualité n'a jamais été discutée du vivant de la victime. Une sensibilisation du grand public au don d'organe reste donc importante, même en Belgique. Plusieurs sites internets sont dédiés à cette action :
Notre film "Ma vie en dialyse" est également un plaidoyer pour le don d'organe.
En dehors de la greffe de rein "cadavérique" il existe aussi une possibilité de don d'organe prélevé sur un donneur vivant, bien évidemment si et seulement si ce dernier est volontaire, "compatible" et sans aucune contre-indication, le rein donné et celui restant étant obligatoirement sains. Cette éventualité doit aussi être vulgarisée, d'autant plus que le taux de réussite de ce type de transplantation ainsi que la survie à long terme de ces greffons sont nettement supérieurs à la greffe de reins "cadavérique" (survie moyenne de 15 ans pour un greffon classique et plus de 20 ans pour les greffons de donneurs vivants).
Brochure de vulgarisation publiée par Renaloo, Association de patients et de proches, première Communauté web francophone sur les maladies rénales, l'insuffisance rénale, la dialyse, la greffe.
Revue de vulgarisation scientifique autour du VIH, première édition, avec la participation du Dr. Filip Moerman infectiologue du CHR de Liège:
https://www.jansseninformeert.be/hiv-speelt-nog-steeds/passion-for-lifeBrochure de vulgarisation publiée par Renaloo, Association de patients et de proches, première Communauté web francophone sur les maladies rénales, l'insuffisance rénale, la dialyse, la greffe.
Présentation faite ce 24 septembre 2015 par le Dr. L. Radermacher (Néphrologue au CHR de la Citadelle), à l'occasion des conférences santé de la commune d'Ans.
Cette brochure, présentée en 2012 par Ingrid Lefin, infirmière en néphrologie ainsi que par toute l'équipe des infirmier(e)s et médecins du service de néphrololgie du CHR de la Citadelle, a pour but d'aider le patient atteint d'insuffisance rénale terminale à choisir la modalité thérapeutique qui lui conviendra au mieux pour poursuivre une vie de qualité. Après un bref rappel du rôle vital que jouent les reins, les différentes techniques de dialyses ainsi que la transplantation rénale y sont abordées de manières claires et illustrées.
Brochure éditée en 2013 par Renaloo, association de patients et proche de patients concernés par les maladies rénales.
Guide à l'usage des proches, édité par la FNAIR (Fédération Nationale d'Aide aux Insuffisants Rénaux).
Écrite en 2001, la brochure de Pierre donnent les explications nécessaires à une bonne compréhension des problèmes liés à l'insuffisance rénale terminale et détaille en termes simples les différentes techniques existantes de dialyses. Cette brochure est destinée aux malades insuffisants rénaux chroniques qui arrivent au terme de leur maladie, ainsi qu'à leur proches, pour notamment faire un choix éclairé du traitement de substitution (dialyse) à adopter. Comme cette brochure a maintenant plus de 10 ans, certaines données qui y figurent ne sont plus d'actualités. Certaines nouveautés ne sont pas non plus prisent en compte. Néanmoins, cette brochure reste globalement correcte et surtout très complète.
Organe de communication intermédicale à l'attention des médecins généralistes.
Edition consacrée à la chirurgie orthopédique et traumatologie ainsi qu'à la dialyse extrahospitalière.
L'information de nos collègues médecins généralistes en matière d'insuffisance rénale chronique est une priorité. Elle peut se faire par plusieurs canaux ; vous trouverez ci-joint la brochure que l'Agence de la Biomédecine va diffuser auprès des médecins généralistes français. Cette brochure concerne la Maladie Rénale Chronique dont la connaissance précise par les professionnels de santé doit permettre une meilleure compréhension par les patients du projet thérapeutique qui leur est proposé.
Résumé de la présentation faite à Liège par le Dr.L.Radermacher, à l'occasion du 3ième séminaire de cardio/néphrologie et médecine générale ce 20 juin 2013.
Résumé de la présentation faite par le Dr. M. Moonen, à l'occasion des séminaires de Médecine générale / Néphrologie de La Reid et Harzé 2011.
Résumé de la présentation faite par le Dr. X. Warling, à l'occasion des séminaires de Médecine générale / Néphrologie de La Reid et Harzé 2011.
Résumé de la présentation faite par le Dr. D. Halleux, à l'occasion des séminaires de Médecine générale / Néphrologie de La Reid et Harzé 2011.
Résumé de la présentation faite par le Dr. C. Masset, à l'occasion des séminaires de Médecine générale / Néphrologie de La Reid et Harzé 2011.
Résumé de la présentation faite par le Dr. O. Kaye, à l'occasion des séminaires de Médecine générale / Néphrologie de La Reid et Harzé 2011.
Résumé de la présentation faite par le Dr. L.Radermacher à l'occasion de la 22ème journée médicale du CHR de la Citadelle, le 26 novembre 2011 au palais des Congrès à Liège.
Charte de collaboration établie entre le conseil médical des médecins hospitaliers du CHR de la Citadelle et la FLAMG (Fédération liégeoise d'association de médecins généralistes ), le 27 mars 2009, débatue à l'occasion du séminaire de néphrologie / médecine générale de La Reid du 27/09/2009.
Résumé de la présentation faite au chateau d'Harzé, novembre 2007. Dr.M.Moonen.
Résumé de l'exposé présenté par le Dr. Xavier Warling à l'occasion des réunions de La Reid, octobre 2008 et du chateau de Harzé novembre 2008 :
Résumé de la présentation faite au chateau d'Harzé, novembre 2007. Dr.M.Moonen
Résumé de l'exposé présenté par le Dr.L.Radermacher lors du séminaire de néphrologie / médecine générale de La Reid du 27/09/2009.
Témoignage du Dr.P.M.Boldo présenté lors du séminaire de néphrologie / médecine générale de La Reid du 27/09/2009.
La dialyse péritonéale est une technique qui s'applique au domicile du malade. Le médecin de famille peut donc à tout moment être impliqué dans ce traitement. Le fichier joint en explique les principes et les rudiments techniques.
Résumé de la présentation faite au chateau d'Harzé, novembre 2007. Dr.X.Warling
Site internet intéressant sur le thème:
Résumé de la présentation faite par le Dr.L.Radermacher lors du séminaire de néphrologie / médecine générale de La Reid du 27/09/2009.
Résumé de la présentation faite par le Dr. Luc Radermacher au chateau de Harzé le 15 novembre 2008
Organe de communication intermédicale à l'attention des médecins généralistes. Edition consacrée à l'urologie:
Dr. Luc Radermacher
Cotadoc - Urologie avril 2008
La lithiase rénale récidivante est très fréquente dans nos pays développés, puisque sa prévalence générale est de 2%. Notre alimentation et en particulier notre suralimentation en est en partie responsable mais d'autre facteurs, génétiques ou acquis, y participent aussi et peuvent-être identifiés dans plus de 90% des cas.
La symptomatologie bruyante de la colique néphrétique, expression immédiate de l'expulsion d'un calcul, ainsi que les complications fonctionnelles rénales potentielles (surinfection avec transformation coralliforme et/ou pyélonéphrite, néphrocalcinose, insuffisance rénale aiguë ou chronique rapidement progressive) sont toutes de bonnes raisons qui justifient que l'on cherche à identifier les facteurs métaboliques favorisant, en vue d'instaurer un traitement préventif, et ne plus se limiter qu'à la simple extraction des lithiases.
L'exploration métabolique des lithiases rénales récidivantes est réalisée depuis quelques mois au sein de la « clinique de la lithiase » du CHR de la Citadelle, grâce à une collaboration privilégiée entre le service de néphrologie, le laboratoire de biologie clinique, le service d'urologie, le service d'imagerie médicale et bien entendu tout le réseau de médecine générale.
Cette exploration se déroule en ambulatoire, en 3 phases :
Différentes épreuves dynamique pourront alors être programmées. Dans l'exemple d'une hypercalciurie, un test de surcharge calcique oral sera réalisé afin d'établir si son origine est « absorptive », « résorptive », ou « rénale », renseignement capital à l'élaboration d'un traitement préventif adapté.
Une fois cette exploration terminée, un programme de prévention sera mis sur pied. Parmi les mesures proposées, nous distinguons les mesures générales valables pour tout type de lithiase et les mesures spécifiques découlant de l'exploration métaboliques. Nous insistons alors sur l'importance de ces conseils surtout durant la saison à haut risque (de mai à septembre), en rappelant qu'un calcul peu se former en 10 à 15 jours et qu'une fois formé, sa dissolution par des moyens diététiques ou médicamenteux est généralement impossible.
Les mesures générales sont de deux types :
Les mesures spécifique seront quant à elle de quatres natures :
Toutes ces mesures permettent à plus de 90% d'éviter les récidives et/ou que les calculs résiduels éventuels ne croissent, pour autant bien entendu que la compliance thérapeutique soit bonne, ce qui n'est pas toujours le cas dans cette population faite majoritairement de « bons vivants ».
Résumé de la présentation faite au chateau d'Harzé, novembre 2007. Dr.L.Radermacher
Résumé de la présentation faite par le Dr. Eric Firre, à La Reid le 05 octobre 2008 :
Avant toute chose, il convient de distinguer les infections urinaires récidivantes des bactériuries asymptomatiques qui ne sont souvent que des découvertes de laboratoire sans importance sauf chez la femme enceinte ou en cas de manifestations urologiques.
La récidive d'une infection urinaire peut être soit une rechute et donc un échec thérapeutique ou une réinfection qui constitue la cause majeure de ces récidives.
La physiopathologie et l'épidémiologie des IUR démontrent la prépondérance de cette pathologie chez la femme à tout âge. L' IUR masculine est rare, spécifique et généralement liée à la pathologie prostatique.
Les modalités de prise en charge et d'évaluation privilégient dans la mesure du possible les voies non médicamenteuses.
Résumé de la présentation faite au chateau d'Harzé, novembre 2007. Dr.L.Radermacher
Résumé de la présentation faite par le Dr. Martial MOONEN au chateau de Harzé le 15 novembre 2008
Résumé, par le Dr.M.Moonen, des dernières avancées sur le sujet, publiées par la "Harvard Medical School" et le "Beth Israel Deaconess Medical Center" lors des cours de formation continue en Néphrologie de Boston, Massachusetts du 25 - 30 avril 2010.
Résumé de la présentation faite par le Dr.O.Kaye à l'occasion des réunions de La Reid et Harzé 2008.
Présentation faite par le Dr.O.Kaye à l'occasion des réunions de médecine interne du CHR Citadelle le 22 janvier 2008 et de la 19è journée médicale du CHR Citadelle, novembre 2008.
Logiciel présentés à l'occasion de nombreuses réunions de médecine générale, médecine interne de GLEPh et de GLEM de Wallonie, Bruxelles et Flandre, ainsi qu'au Groupement des néphrologues francophones de Belgique (GNFB), entre 2009/2019 par le Dr. Luc Radermacher :
La plupart des médicaments disponibles dans la pharmacopée sont métabolisés et excrétés, au moins en partie, par les reins. Tous les paramètres pharmacocinétiques peuvent être modifiés chez le patient urémique. Un phénomène d'accumulation avec risque accru d'effets secondaires, voire toxiques, s'observe ainsi dans l'insuffisance rénale, pour près de 50% des médicaments, justifiant une réduction des doses d'entretiens et /ou une augmentation de l'intervalle entre les prises. L'instauration d'une technique d'épuration extra-rénale améliore généralement l'élimination des drogues. Une adaptation posologique s'impose alors à nouveau.
RENADAPTOR est un répertoire informatisé disponible sur internet (www.renadaptor.org) de plus de 1900 médicaments (DCI) qui reprend les adaptations posologiques recommandées aux différents stades d'une insuffisance rénale, ainsi qu'aux différentes techniques d'épuration extra-rénales. Une information est également donnée en cas d'insuffisance hépatique et d'insuffisance hépato-rénale.
RENADAPTOR est une compilation de données pharmaceutiques organisée pour faciliter le travail du médecin et du pharmacien de terrain. Toutes les classes médicamenteuses sont reprises. Les dosages proposés ont été établis sur bases des monographies labellisées par l'agence européenne des médicaments (EMA) et/ou de la Food and Drug Association américaine (FDA) ainsi que des données les plus récentes de la littérature pharmaceutique et médicale. Ces doses doivent bien entendu être adaptées au cas par cas, en s'aidant, entre autres, des dosages plasmatiques disponibles en routine pour certaines drogues à index thérapeutique étroit (monitoring thérapeutique). Les valeurs de référence des ces « monitorings » sont également communiquées.
Les dosages proposés sont destinés aux sujets adultes et ne peuvent en aucun cas être appliqués tel quel en pédiatrie.
Un calculateur intelligent est proposé pour déterminer précisément le stade d'insuffisance rénale chronique auquel le malade appartient.
Les possibilités d'extraction du médicament par une technique d'épuration extracorporelle sont également présentées, afin d'évaluer la possibilité d'une détoxification par l'une ou l'autre de ces méthodes.
Un résumé des propriétés physico-chimiques, pharmacocinétiques et toxiques est communiqué pour chaque molécule. Les noms commerciaux de plus de 30 pays sont repris pour facilité la recherche. Toutes les références (> 20 000) qui ont servi à l'élaboration de ce répertoire sont présentées.
Le logiciel est traduit en 4 langues (Français, Anglais, Allemand et Néerlandais).
Les mises à jour se font en continu grâce à plusieurs abonnements et "news letter" médico-pharmaceutiques (EMA, FDA, Revues de néphrologie et de pharmacocinétiques, ...)
L'usage complet du module d'ultrafiltration contrôlée (UF guidée par le monitoring continu du volume sanguin: BVM) proposé sur les moniteurs de dialyse 5008 et 6008 de chez Frésénius nous a conduits à proposer un nouveau concept de poids sec de fin de dialyse dit "Flottant". Dans ce concept, le poids sec estimé de fin d'épuration n'est plus un objectif absolu mais bien un objectif relatif avec une déviation autorisée dans certaines limites.
Ce "pic flottant" ne dépend pas seulement de l'évaluation clinique et paraclinique du statut volumique, mais dépend aussi de la tolérance momentanée à l'ultrafiltration. La mise en application pratique nécessite une évaluation continue du poids sec, tant clinique que paraclinique. Le système d'UF guidée par biofeedback "Frésénius BVM" est actuellement la seule technique qui approche ce concept, sans coût supplémentaire.
4 années d'expérience avec ce sytème, proposé à tous nos patients hémodialysés, nous à permis d'observer une considérable réduction des malaises en dialyse. Hypotension rébellle, crampes et vomissements incoercibles ont pratiquement disparus. Nous avons également mieux optimisé le statut volumique de certains malades, en particulier ceux atteints d'un syndrome cardio-rénal.
Ce concept du "Pic flottant" a fait l'objet de deux présentations, l'une au Groupement des Néphrologues Francophones de Belgique (GNFB) fin 2016 et l'autre à la Société Belge de Néphrologie (SBN/BVN) fin 2017. Ces présentations sont proposées en annnexe.
Ce mémento est un condensé des règles qui régissent tous les aspects de la prescription médicale aux patients insuffisants rénaux hémodialysés. Ces données sont bien entendu susceptibles d'évoluer en fonction des progrès médicaux mais aussi en fonction des choix thérapeutiques des néphrologues du service.
Dernière mise à jour : juillet 2019.
Dr. Luc Radermacher - Service de néphrologie - CHR de la Citadelle - Liège
La physiologie de l’os est intimement liée à celle des reins, du fait du rôle des reins dans l’activation de la vitamine D native (vitD) et dans l’homéostasie du calcium et du phosphore. C’est ainsi qu’en cas d’insuffisance rénale chronique (IRC), surtout à partir du stade 3 (DFG < 60ml/min), s’installe d’une part un déficit chronique d’activation de la vitD responsable d’une hypocalcémie chronique et d’une hyperparathyroïdie secondaire, et d’autre part une hyperphosphorémie par diminution de la clairance rénale des phosphates. L’hypocalcémie chronique et l’hyperparathyroïdie génèrent une ostéopénie / ostéoporose, alors que l’hyperphosphorémie est responsable de calcifications métastatiques surtout vasculaires et articulaires / péri articulaires. L’ensemble de ce tableau clinique et métabolique répond à la dénomination « d’ostéodystrophie rénale ».
Toute ostéoporose diagnostiquée chez un insuffisant rénal chronique doit, jusqu’à preuve du contraire, être considérée comme une ostéodystrophie rénale et être traitée comme telle.
La population des insuffisants rénaux, surtout à partir du stade 3, est une population à haut risque pharmacothérapeutique, suite à une sensibilité accrue à de très nombreux effets secondaires (ex.: hypocalcémie), à une sensibilité accrue aux agents néphrotoxiques, et à une modification de la pharmacocinétique de nombreux médicaments (50% de notre pharmacopée). Les risques d’interactions médicamenteuses sont en outre grands, ces patients aux comorbidités généralement importantes étant le plus souvent polymédiqués. Traiter efficacement un insuffisant rénal chronique sans induire d’effets secondaires voire toxiques est donc un challenge à garder en permanence à l’esprit.
Les médicaments actuellement disponibles pour le traitement de l’ostéoporose sont de diverses natures avec des propriétés pharmacodynamiques, pharmacocinétiques et toxiques propres à chacun, qu’il faudra exploiter au mieux lorsqu’un insuffisant rénal chronique est visé. La première ligne du traitement revient dans tous les cas aux compléments de calcium et de vitD native. Traiter l’hyperphosphorémie et l’hyperparathyroïdie est ensuite la base du traitement des désordres métaboliques de l’ostéodystrophie rénale. Devant une ostéoporose marquée, un médicament agissant spécifiquement sur le remodelage osseux peut être proposé. Priorité est alors à donner au Dénosumab (PROLIA°) (60mg SC 1x/6mois) dépourvu de toxicité rénale et dont la pharmacocinétique n’est pas influencée par l’insuffisance rénale. Les biphosphonates et le ranélate de strontium sont à élimination rénale et potentiellement néphrotoxiques. Ils sont donc contre indiqués dans l’IRC dès le stade 4. Les analogues d’œstrogène (Raloxifène, Basédoxifène) sont autorisés aux doses normales mais sont d’efficacité moindre (inefficace sur l’ostéoporose du col fémoral) et réservés à la femme ménopausée.
Malheureusement, Dénosumab n’est actuellement remboursé en Belgique que pour les femmes ménopausées et n’est donc a priori pas disponible pour la gente masculine et les femmes plus jeunes. Le coût très raisonnable de ce traitement par anticorps monoclonal (36€/mois hors remboursement) le rend malgré tout accessible au citoyen moyen qui accepte d’en assumer le prix, en attendant que cette injustice administrative ne rentre dans l’ordre.
Sociétés savantes en néphrologies :
Fondations:
La détermination exacte du DFG est depuis toujours sujette à débats, d'autant plus que ce DFG peut-être variable, avec des variations purement fonctionnelles allant jusqu'à 30 - 50% chez un même patient, surtout lorsque le DFG de base est supérieure à 60 ml/min. Il existe alors le plus souvent une « réserve fonctionnelle rénale » qui est plus ou moins mobilisée. Les stades 1 et 2 ne sont donc pas toujours faciles à préciser, mais fort heureusement, rares sont les médicaments à adapter dès ces stades et l'importance clinique de cette différence n'est que très relative.
La méthode d'évaluation de référence se fait actuellement par mesure directe du DFG par néphrogramme isotopique au DTPA, cr-EDTA ou Iothalamate. Ces méthodes sont cependant contraignantes et difficiles à utiliser dans le cadre d'un suivi clinique régulier.
La détermintion de la clearance de l'inuline, gold standard de tous les temps de la détermination exacte du DFG, ne se fait plus que dans les laboratoires d'épreuves fonctionnelles rénales.
La méthode la plus simple et actuellement la plus utilisée en pratique clinique courante est l'équation du MDRD basé sur la créatinine plasmatique. Cette estimation du DFG (eDFG) normalisé à la surfacce corporelle n'est fiable que pour des valeurs < 60 ml/min/1,73m², qu'il ne faut pas oublier de pondérer par un facteur 1,18 chez les individus d'origine africaine. Cette formule est utilisable en gériatrie. Pour une fiabilité optimale, cette méthode nécessite que le dosage de la créatinine se fasse par la méthode IDMS.
Une nouvelle formule dérivée du MDRD est le CKD-EPI permet à présent d'interpréter toute les valeurs du eDFG, y compris celles > 60 ml/min/1,73m².
La formule de Cockroft-Gault basée également sur la créatinine plasmatique, qui donne une estimation de la clairance de créatinine (eCLcr) exprimée en ml/min, surestime donc le DFG surtout dans ses valeurs les pus basses. Elle n'est fiable que pour les moins de 65 ans et si l'indice de masse corporelle se situe entre 18 et 35 Kg/m². Pour les patients obèses, une correction peut se faire en utilisant le poids idéal (correction non officiellement validée).
La mesure de la clairance de créatinine (mCLcr) se fait sur urines de 24 heures. Surtout en présence d'une pathologie glomérulaire, comme pour la formule de Cockroft, elle surestime le DFG en particulier pour les valeurs les plus basses. Cette méthode est en outre entachée d'erreurs liées à une mauvaise collecte des urines de 24 heures (> 50% des cas).
La Cystatine-C plasmatique suit la même cinétique d'élimination (clairance) que la créatinine. Son avantage réside dans son indépendance relative de la masse musculaire. La Cystatine-C est produite de manière constante par toutes les cellules nucléée de l'organisme. Ce marqueur est donc idéal pour l'estimation du DFG (formules MDRD ou CKD-EPI adaptées) chez les patients de masse musculaire extrême. La Cystatine-C est par contre influencée par le climat hormonal (Corticoïdes, thyroïde), par l'existence d'un syndrome inflammatoire, par le tabagisme et la consommation d'alcool. La Cystatine urinaire ne peut-être utilisée pour une mesure de Clairance en raison de sa forte résorption et métabolisation tubulaire. Enfin, le coût élevé de son dosage par rapport à celui du dosage de la créatinine pl. en font encore un marqueur marginal de l'estimation du DFG en pratique clinique courante.
Ceci pourrait prochainement changer, suite à la publication récente d'une formule d'estimation du DFG basée sur le CKD-EPI, qui combine Cystatine-C et créatinine pl., qui semble montrer une nette supériorité par rapport aux formules utilisant ces marqueurs séparément. A suivre ...
En cas d'insuffisance rénale aiguë et de traitement par dialyse intermittente, les créatininémie / Cystatinémie étant instables, les formules d'eDFG (MDRD et CKD-EPI) et d'eCLcr (Cockroft-Gault) sont inutilisables. Seule les mesures directe de DFG isotopiques ou de CLcréat sont interprétables.
En pratique clinique courante, sur base de ces différentes considérations, un DFG fiable peut-être déterminé de la manière suivante :
Modalités pratiques du PET réalisé tous les 3 à 6 mois sur les patients en dialyse péritonéale.
Les hémodialyses longues (4 à 8 heures) en soins intensifs, sur moniteur Génius de Frésénius, nécessitent de tant à autre une anticoagulation loco-régionale par perfusion de citrate à l'entrée du CEC, avec neutralisation au CaCl2 à sa sortie.
Nous présentons ici les schémas de perfusion pratiqué dans notre institution.
Le GNFB propose chaque année un registre épidémiologique couvrant tous les aspects de l'insuffisance rénale terminale traitée par technique de suppléance (dialyses ou transplantation), représentatif de l'activité des centres de néphrologie de la Belgique francophone.
Les rapports d'activité annuel et de la Peer-Review sont directement accessibles sous les onglets "Registre" et "Peer-Review" même sans être identifié comme utilisateur référencé.
Adresse web : http://www.gnfb.be/index.php
Développé par la société de néphrologie (France), REIN est un système d'information d'intérêt commun aux malades et aux professionnels de santé, et plus largement aux acteurs, décideurs et institutions concernés par les problématiques que soulèvent les traitements de suppléance de l'insuffisance rénale chronique dans le champ de la santé publique. REIN a pour finalité de contribuer à l'élaboration et à l'évaluation de stratégies sanitaires visant à améliorer la prévention et la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique. Son objectif général est de décrire l'incidence et la prévalence des traitements de suppléance de l'insuffisance rénale chronique, les caractéristiques de la population traitée, la mortalité et les modalités de traitement au moyen d'un enregistrement exhaustif et continu d'informations sur les patients.
Plus d'info sur le site de la société de néphrologie : http://www.soc-nephrologie.org/
Le guide proposé en annexe par la société de néphrologie est destiné aux utilisateurs du système d'information du REIN qui collectent les données sur la prise en charge par traitement de suppléance de l'insuffisance rénale chronique et/ou qui analysent ces données à des fins de recherche ou d'actions en santé publique. Il rassemble les informations sur les méthodes et les aspects organisationnels du REIN qui sont utiles au recueil et à l'analyse des données ainsi qu'à l'interprétation des résultats.
Les rapports d'activité sont consultables, moyennant un accès sécurisé, sur le portail de l'agence de la biomédecine (France) : https://www.sipg.sante.fr/portail/